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Blog d'informations sur le noble art en France et dans le reste du monde .

24 Oct

Boxe à Monaco

Publié par Benoît Sainte Marie

C’est la première phrase que criera Eleider Alvarez, samedi soir à Monaco. Mais avant de s’époumoner devant le Prince Albert, il lui faudra vaincre son rival Ryno Liebenberg. Et la tâche ne sera pas facile car le Sud -Africain, tout comme lui, n’a jamais connu l’amertume de la défaite depuis ses débuts dans le monde de la boxe professionnelle.

Contrairement à Arthur Beterbiev, qui est arrivé au Québec avec toute sa petite famille, Eleider vit sans épouse depuis qu’il est chez nous et il trouve le temps long. Très long.

Alvarez fait partie d’un trio de mi-lourds, où il doit se contenter d’occuper la dernière place. Naturellement, il doit céder le pas à Adonis Stevenson qui porte la couronne mondiale et Beterbiev, qui vient d’éclipser en deux rounds le vétéran Tavoris Cloud. Et pourtant, Beterbiev en était à son sixième combat seulement chez les pros.

Il est évident que Storm ne peut rivaliser avec la force de frappe de Superman et de Beterbiev. Donc, il devra miser en double sur sa science de boxe et ainsi redorer son blason auprès des amateurs montréalais.

Or, à l’avenir, il n’est pas impossible qu’un jour pas trop lointain, Alvarez puisse affronter Jean Pascal, maintenant sous la tutelle d’Interbox. Mais avant tout, Storm, comme l’appellent les intimes, doit vaincre Liebenberg.

Alvarez a 30 ans et Liebenberg, 29. Les deux ont des fiches pratiquement identiques. Alvarez a gagné ses 15 combats, ponctués de 8 K.-O., tandis que Liebenberg présente une fiche de 16 triomphes, dont 11 par mise hors de combat.

Yvon Michel, qui s’y connaît en talent de boxeurs, prétend qu’Alvarez appartient à la classe élite. C’est rare que je ne suis pas d’accord avec lui mais il faut que je vous dise que les trois derniers combats d’Alvarez m’ont laissé un goût plutôt amer en bouche, surtout celui contre Andrew Gardner, un remplaçant de dernière minute qui a pris le combat à seulement deux semaines d’avis.

C’est dans ce combat qu’on a reconnu quelques lacunes chez Storm. Oh, il a gagné le combat avec des pointages de 99-91, 96-93 et 97-93, mais la façon dont il a dû s’y prendre pour venir à bout de son rival n’a pas tellement plu à la foule. D’ailleurs, vous vous souviendrez que ce soir-là, les partisans réunis au Centre Bell avaient longuement hué Alvarez, tout d’abord pour sa piètre tenue, et aussi pour ne pas avoir voulu serrer la main de son rival à la fin de son combat.

C’est vrai que Storm avait fait subir sa première défaite en 10 combats à Gardner, mais ce dernier n’avait vraiment jamais battu personne jusque-là.

Alvarez sait fort bien qu’il n’a pas de chance de supplanter Stevenson et Beterbiev à Montréal. Ces deux derniers sont de vrais assommeurs professionnels. Or, s’il veut se maintenir à leur niveau et peut-être même envisager un jour affronter Pascal, il lui faut élever ses performances d’un cran et ainsi reprendre sa place chez les amateurs de boxe.

Il est difficile de juger la valeur de Liebenberg. Tout comme Alvarez, il a disputé tous ses combats chez lui, en Afrique du Sud et Alvarez à Montréal. La seule vraie référence sur laquelle on peut se baser, c’est sa performance contre Denis Grachev, qu’il a battu par décision unanime en 12 rounds le 9 août dernier.

En jetant un coup d’œil sur l’issue de ce combat, on constate que Liebenberg avait mieux fait que Lucian Bute contre Grachev. Donc, il faut le prendre au sérieux, surtout qu’il avait couché ses trois rivaux précédents dès le premier engagement.

Eleider Alvarez n’est pas fou. Au contraire, c’est un jeune homme très intelligent. Il sait qu’il lui faut une grosse victoire pour à tout le moins conserver son troisième rang des meilleurs mi-lourds chez nous et rêver un jour d’affronter Jean Pascal.

Naturellement, je favorise Alvarez pour remporter la victoire, mais j’ai l’impression qu’il devra se rendre à la limite de 12 assauts pour arracher le titre WBC argent de Liebenberg.

Devant lui se dressent chez nous deux finalistes chez les mi-lourds. On peut vendre facilement des billets avec Adonis Stevenson et maintenant avec Arthur Beterbiev. Mais pourrait-on envisager une foule intéressante au Centre Bell, avec Alvarez en finale?

Si vous avez répondu oui, je suis d’accord avec vous, mais seulement à condition qu’il éclipse Ryno Liebenberg de façon assez spectaculaire.

Si j’étais à sa place, avec une compagne qui attend pour venir enfin le rejoindre au Québec avec sa famille, je n’hésiterais pas à tenter d’arracher la tête de mon rival au plus vite. Alors je ferais d’une pierre deux coups. Je retrouverais les miens qui me manquent énormément et je remonterais dans l’estime de mes partisans.

Félicitations Papa Sergey

Sergey Kovalev aura une autre motivation le 8 novembre prochain au Boardwalk Hall d’Atlantic City, où il affronteraMathuzalem Hopkins. Il tentera alors de mettre la main sur trois ceintures mondiales.

Kovalev est papa d’un fils depuis lundi dernier et il ne se cache pour dire, à qui veut l’entendre, qu’il est encore plus motivé que jamais et que c’est une raison de plus de vouloir remporter la victoire.

Son fils est né le 20 octobre dernier et il se nommera Aleksandr.

Fait à souligner, Bernard Hopkins a 18 ans de plus que son rival. Il pourrait être le père de Kovalev et le grand-père d’Aleksandr. Mais ne vous fiez pas trop sur la différence d’âge. Kovalev est un puissant cogneur, mais l’Extra-terrestre n’a jamais été mis K.-O. au cours de sa carrière.

On s’en reparlera la semaine prochaine.

Deux finales mon oeil

Il parait qu’il y aura deux finales lors du Gala Interbox du 6 décembre prochain au Centre Bell. Bravo, mais j’ai hâte de voir combien d’amateurs de plus, un combat entre Jean Pascal et Donovan George va ajouter à celui de Lucian Bute vs Roberto Bolonti?

Bien qu’il n’ aie pas monté sur le ring depuis le 18 janvier dernier, Pascal demeure quand même un bien meilleur boxeur que George. C’est vrai que (Da Bomb) a gagné ses deux combats en 2014, mais contre des rivaux que ne font pas exactement parties de la classe d’élites. Il s’agit de Dyah David (22-4-1) et Troy Lowry (28-13-0).

Pourquoi vouloir faire une deuxième finale comme le prétend Pascal. N’est-ce pas manquer de savoir-vivre envers Lucian Bute et au groupe Interbox?

Autre chose que je n’ai pas aimé de la part de Pascal, c’est l’explication qu’il a donnée concernant la date du 6 décembre prochain, alors que lui, se battra à Montréal tandis que David Lemieux se produira le même soir aux États-Unis pour la première fois de sa carrière. On sait que les deux ont le même entraineur.

Que va faire Marc Ramsay ce soir-là? Pascal prétend que s’il le veut bien, Ramsay sera à ses côtés au Centre Bell et Lemieux devra se contenter de quelqu’un d’autre aux États-Unis.

Ramsay a choisi le gymnase de GYM pour entraîner ses boxeurs, mais rien ne l’empêche d’aller travailler ailleurs, comme il le fait depuis quelque temps avec Pascal.

C’est Ramsay qui devra régler la question. S’il se rend aux États-Unis avec Lemieux, c’est Russ Anber qui accompagnera Pascal au Centre Bell. C’est dommage car Jean Pascal est un bon boxeur. Malheureusement, il a souvent la langue pendante, ce que ses fans et les autres n‘apprécient pas tellement. Disons qu’il parle plus souvent qu’il boxe.

D’ailleurs, je reviendrai sur le sujet prochainement.

Bonne boxe!

SOURCE: RDS.CA

Boxe à Monaco

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