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Blog d'informations sur le noble art en France et dans le reste du monde .

31 Oct

Julie Lazard remet ça en -65 kg, ce week-end à Rome.

Publié par Benoît Sainte Marie

Championne du monde de la spécialité en technique en 2010, la Chevignoise Julie Lazard remet ça en -65 kg, ce week-end à Rome. Avec la même envie.

Un jeudi soir au club de boxe de Chevigny-Saint-Sauveur. Il y a foule. Difficile même de se frayer un chemin. Sur le ring, une demoiselle transpire à grosses gouttes. Face à elle, plusieurs sparring partners se succèdent pour lui donner la réplique. Les temps morts sont peu nombreux si ce n’est pour discuter avec son coach pour corriger la moindre faiblesse, le moindre défaut à la cuirasse.

Elle, c’est Julie Lazard et aujourd’hui et samedi, elle sera sur un ring à Rome pour tenter de devenir à nouveau championne du monde de boxe française en technique. Un titre qu’elle a déjà décroché en 2010 à Paris. « L’objectif est de reprendre ce titre », précise-t-elle d’emblée. Des yeux pétillants mais derrière une volonté impressionnante. « Ces championnats, ça représente beaucoup de sacrifices, de sueur, d’investissement. »

Technique ça veut dire quoi ? « Que les coups ne sont pas portés », rétorque-t-elle. « Cela ne fait aucune différence. On va à la guerre et le but est de gagner », souligne-t-elle.

À 25 ans, la demoiselle commence à avoir une belle expérience et des titres à la pelle. Pourtant, à l’écouter parler, on ne sent pas la flamme de l’enthousiasme s’éteindre. Elle est simplement plus mûre. « Je boxe plus en patronne, confie-t-elle. Je suis plus sûre de ma boxe. Je crois même que je bosse plus qu’avant. » Des mots forts comme autant de coups portés à son adversaire sur le ring.

« Elle a toujours eu un caractère fort », ajoute Alain Simonneau, son entraîneur qui la connaît depuis fort longtemps. » Julie sourit et précise : « J’ai du caractère mais je suis gentille. »

Du caractère, elle se doit d’en avoir pour durer dans un sport aussi exigeant que la boxe. Depuis l’âge de cinq ans, elle le pratique. Et depuis l’âge de six ans, elle vient passer des heures et des heures au club de Chevigny. « C’est un peu ma deuxième maison ici. C’est la famille. Sans ce club, je ne serai rien », explique-t-elle encore. « Elle est arrivée ici, c’était une petite boule », se souvient Alain Simonneau. Depuis, elle a grandi, s’est affinée, a appris à encaisser aussi. « Dès fois, elle pleure », glisse Alain. Mais très vite elle relève la tête.

Un papa entraîneur, presque une voie toute tracée. Pas forcément le plus évident pour une demoiselle qui veut conserver une touche de féminité Mais la demoiselle semble jongler avec les deux avec une belle aisance.

À Rome, si son entraîneur ne sera pas là, son père sera à ses côtés pour l’aider à tenir le coup durant les deux jours de compétition.

Face à elles, des clientes très sérieuses qu’il faudra maîtriser dans des combats de 3X2 minutes. Ce championnat organisé en poule s’apparente à un joli marathon. Avec peut-être une magnifique récompense au bout samedi soir.

SOURCE: http://www.bienpublic.com/

Julie Lazard récupère entre deux séances d’entraînement. Photo J.-Y.R.

Julie Lazard récupère entre deux séances d’entraînement. Photo J.-Y.R.

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