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Blog d'informations sur le noble art en France et dans le reste du monde .

17 Dec

(INTERVIEW) : Samir Ziani veut « confirmer » qu’il est un « vrai champion »

Publié par Benoît Sainte Marie

Samir Ziani, champion de France de boxe anglaise, catégorie super plume, est le numéro 1 Français dans sa catégorie. Après avoir décroché les titres internationaux WBC et WBA en Italie, en Espagne et en Ukraine, le jeune homme, originaire de Villeneuve-sur-Lot et licencié à Blagnac, remet son titre de champion de France en jeu le 30 janvier prochain au complexe du Ramier. Un combat important pour la suite de sa carrière.

Médiacit : Le 6 juin 2014, tu as remporté le titre de champion de France en battant le tenant du titre, Yoann Portailler. À l’époque tu étais challenger, aujourd’hui tu dois conserver ton titre, est-ce que ça change quelque-chose pour toi ?

Samir Ziani : Bien sur, quand tu es challenger, tu n’as rien à perdre et tout à gagner. Je suis dans la même situation que lorsque j’ai remporté mon premier titre international WBA en Italie. J’ai dû partir combattre en Ukraine pour montrer que mon titre n’était pas dû à la chance. Aujourd’hui, pour le titre de champion de France, c’est pareil, il faut confirmer. Ce n’est qu’à ce moment que tu es un vrai champion. C’est ta carrière que tu remets en jeu, pas seulement la ceinture.

Médiacit : Le 30 janvier, tu défends ta ceinture contre Sébastien Cornu, surnommé le scorpion. Comment tu appréhendes le combat ?

Samir Ziani : Je l’ai battu trois mois avant le championnat de France. J’ai été vainqueur sur tous les rounds, mais ça reste un combat dangereux. Même si au dernier round il est dominé aux points, il ne va pas lâcher le morceau, il serre les dents jusqu’au bout. Tant que le combat n’est pas fini, il ne s’arrête jamais. Il est un peu plus grand que moi et il a de grands bras pour sa taille. Il suffit d’un mauvais coup qui passe et il peut m’envoyer au tapis. Physiquement, il est peut-être inférieur, mais mentalement, on est égaux.

Médiacit : Tu utilises la vidéo pour étudier tes adversaires ?

Samir Ziani : J’ai étudié les vidéos mais lui aussi a analysé mon style. Il sait ce que je vais faire, mais je sais aussi qu’il sait ce que je vais faire. C’est un jeu. Quand on arrive sur le ring, on doit tous les deux mettre en place une tactique précise, mais il faut aussi savoir que l’adversaire va anticiper ce qu’on va faire. C’est un jeu de poker avec des coups de bluff.

Je suis un boxeur qui avance

Médiacit : Comment tu définis ton style de boxe ?

Samir Ziani : Je suis un boxeur qui avance. Après, quand on boxe en professionnel, il faut apprendre tous les styles, on doit savoir combattre de plusieurs manières. Mais on a tous des points forts. Moi, c’est l’attaque. J’avance beaucoup parce que j’ai un physique qui me le permet : j’ai la projection et le coup d’œil.

Médiacit : Quelle va être ta préparation pour le combat ?

Samir Ziani : Pour l’instant, je fais de la remise en forme, je m’entretiens. Je suis déjà prêt. Du 20 décembre au 10 janvier, ce sera plus intensif, on va monter le rythme pendant trois semaines. Ensuite, treize jours de récupération pour recharger les batteries, manger, se reposer, faire des massages. Le tout entrecoupé de séances d’entraînement pour transpirer un peu.

Médiacit : Tu as décidé de t’entraîner chez toi à Villeneuve-sur-Lot. Pourquoi ce choix ?

Samir Ziani : C’est chez moi. Un de mes entraîneurs, Eric Leblond, et tous mes sponsors sont là-bas. Ils prennent l’entraînement en charge et financent le logement, le salaire des sparring-partners… je vais même pouvoir amener tout mon staff.

La suite, c’est les championnats d’Europe

Médiacit : Le 30 janvier, tu vas combattre à domicile. Ça ajoute de la pression ?

Samir Ziani : Oui et non, ça dépend surtout du boxeur et comment il gère la pression. C’est vrai que quand on va à l’extérieur et qu’on boxe contre le champion local, on a moins de pression. Après, au niveau où je suis, la pression existe toujours. Que je combatte à Brive, à Bordeaux ou à Blagnac, il y a toujours des gens pour me soutenir. Pour moi, ça ne change pas grand chose.

Médiacit : Comment tu vois la suite de ta carrière en cas de victoire ?

Samir Ziani : La suite, c’est les championnats d’Europe. Il faut y aller étape par étape. Il va falloir négocier les combats, et en attendant, je remettrais mon titre de champion de France en jeu. Comme dans tous les sports, la destination finale est le championnat du monde. Mais avant, il faut franchir toutes les étapes.

Médiacit : Ça aide d’avoir un coach (Mohammed Benama) qui a entraîné des boxeurs d’envergure internationale ?

Samir Ziani : Mohammed Benama, c’est le meilleur. Il connaît le métier. Il a été aussi boxeur et sa carrière a été courte pour une raison : il a été mal entouré. Du coup, il sait tout ce qu’il ne faut pas faire. Pour l’instant, tout ce qu’il avait prédit est arrivé. C’est un très bon entraîneur, diplômé et reconnu, que je respecte. Avec lui et Eric Leblond, je suis bien entouré.

Médiacit : Une carrière à la Mayar Monshipur (septuple champion du monde) et entraîné par Mohammed Benama, ça te fait rêver ?

Samir Ziani : Il a fait une énorme carrière, je le connais bien. Si je faisais la moitié de ce qu’il a fait, je serais déjà très content.

SOURCE: http://www.mediacit.info

Samir Ziani, champion de France de boxe anglaise, catégorie super plume. Photo / Crédit Médiacit

Samir Ziani, champion de France de boxe anglaise, catégorie super plume. Photo / Crédit Médiacit

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