La porte du championnat d’Europe de Thomas Masson n’est pas close, mais…

L’Arrageois Thomas Masson a été quatre fois champion de France.

Cinq fois champion de France, l’Arrageois Thomas Masson, licencié au club de Bruay, rêve d’un championnat d’Europe, chez lui, dans sa ville natale, à Arras. Sauf que le contexte actuel n’est guère favorable, même si rien n’est définitif.

BOXE.- Thierry Masson, le père de Thomas, a trouvé un peu abrupt un des articles parus récemment chez un de nos confrères. Pour lui, il mettait en cause Frédéric Leturque, le premier magistrat arrageois, qui ne serait plus prêt d’accueillir l’éventuel combat de son fils à Arras. « Monsieur Leturque n’a rien promis. Il a juste dit qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour accueillir le combat de Thomas à Arras. J’ai trop de respect pour cet homme qui a été le seul à reconnaître le parcours sportif de mon fils en le récompensant à la mairie. Vous savez, Thomas n’a même pas reçu un appel ou un courrier de la Fédération française alors qu’il a été tout de même quatre fois champion de France. » Il est de toute façon prématuré de parler de ce combat puisque le tenant du titre, Kevin Stachell doit défendre son titre le 6 mars prochain. « Il y a encore beaucoup d’inconnus. Thomas est challenger officiel, et s’il doit aller empocher cette ceinture au pays de la boxe, en Angleterre, il ira. Il est déçu, mais rien n’est définitif, c’est sur cela qu’il faut insister. »

Du côté de la municipalité arrageoise, Annie Lobbedez, adjointe aux sports, est sur la même longueur d’onde en termes d’organisation. « Rien n’est figé, mais tout est compliqué. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte pour organiser une telle réunion. » Le budget, d’abord qui avoisinerait les 80 000 € pour la prise en charge totale. « Il y a aussi le club d’Arras, qui n’est pas porteur du projet, poursuit Annie Lobbedez. Et la ville ne peut travailler qu’avec des clubs locaux en termes de subventions. » Mais surtout, il y a le contexte économique budgétaire. La ville d’Arras a perdu 1,7 million d’euros de subventions et elle doit aujourd’hui resserrer ses budgets. « C’est très compliqué. Il y a eu aussi d’autres clubs qui nous ont sollicités pour des projets intéressants, mais ce n’est pas possible actuellement. La seule solution serait de parvenir à un montage public – privé, avec des partenaires qui viendraient nous rejoindre. Mais le contexte, économique celui-là, n’est pas très favorable. La porte n’est pas fermée, loin de là car la ville aime la boxe. Et Thomas est Arrageois. » Affaire à suivre…

SOURCE: LA VOIX DU NORD.FR