gala du boxing-club castelroussin : La loi du plus fort

Sirak Hakobyan a tout donné mais il est tombé sur un adversaire redoutable, Mike Visse. - (Photos cor. NR, Stéphane Delétang)

Le courage n’a pas suffi. Pour son premier combat chez les professionnels, Sirak Habobyan a subi la loi de Mike Visse (Saint-Junien).

Le Visse n'était pas caché. A l'issue de la défaite de son poulain, Kader Namsaoui, l'un des entraîneurs de Sirak Hakobyan (BCC Labo Fenioux), le rappelait : « J'avais vu des vidéos de Mike Visse, je savais qu'il avait du talent. Sirak est tombé face à un bon qui mérite sa victoire, mais il a fait le boulot, il s'est montré courageux. »

Personne au sein du club local, organisateur du gala de vendredi soir, salle Jablonsky, ne contestait d'ailleurs la victoire du boxeur de Saint-Junien (Haute-Vienne). Pas même le vaincu : « Il est technique, précis et rapide, confiait Sirak Hakobyan. J'étais bien rentré dans le combat à la première reprise, après (lors des trois suivantes), ça a été plus compliqué. »
Le Limousin, l'œil vif, le regard clair, a guetté l'ouverture et l'a trouvée à plusieurs reprises, piquant le Berrichon : « Il n'est pas très puissant, mais il m'a touché quelque fois. Je n'ai jamais vacillé. Il a fait un beau combat mais je crois que moi aussi. »

" Il faut que je travaille la condition physique "

Il est vrai que pour sa première apparition dans les rangs professionnels, on ne peut pas reprocher au Castelroussin son courage pendant quatre rounds sous haute tension. La différence entre ces deux jeunes boxeurs (Visse n'en était qu'à son deuxième combat pro) s'est faite sur la fraîcheur : quand Hakobyan semblait piocher de plus en plus dans les réserves, Visse accélérait, cherchait et trouvait la faille de plus en plus régulièrement.
« Il faut que je travaille encore davantage la condition physique. J'ai été un peu malade cette semaine, mais ce n'est pas une excuse, estimait Sirak. C'est aussi parce que Visse vient d'une grosse écurie, dans laquelle il peut affronter d'autres pros tous les soirs. » Ce n'est effectivement pas le cas à Châteauroux, où une simple mise de gants avec un adversaire de même calibre ne peut qu'être ponctuelle et sous-entend toute une lourde organisation.
Le travail qui reste à accomplir pour qu'Hakobyan puisse rivaliser avec un adversaire de ce niveau a sauté aux yeux, vendredi. Mais le garçon a dû cœur, de la fierté et va tout faire pour se relever. Et puis, il faut souligner aussi qu'affronter un tel rival à l'occasion d'un premier combat pro constitue un sacré challenge, même à domicile.
Les Castelroussins n'ont pas choisi la solution de facilité, Sirak n'en éprouve aucun regret : « Je ne voulais pas commencer face à un gars trop facile, on aurait dit que je n'aurais aucun mérite à gagner comme cela. » Question opposition, le BCC a été servi. Les regards et les réflexions sont d'ores et déjà tournés vers sa deuxième sortie, sans doute lors du second gala du 17 avril.

D'autres Berrichons se sont mis en évidence lors de ce gala (NR de dimanche). Vardges Vardanyan (BCC) en premier lieu en obtenant une belle revanche devant le Montluçonnais Branzao, son coéquipier Dlaïa également vainqueur de son premier combat amateur. Couraudon, Lofti et Moreau ont par ailleurs signé un joli triplé pour le BC Issoudun.

Retrouver une vidéo et un diaporama de la soirée sur le site lanouvellerepublique. fr

Jean-Marc Le Ruyet

SOURCE: http://www.lanouvellerepublique.fr