gala de Maubeuge: le titre de championne de France échappe à Cindy Bonhiver

Samedi soir, le Boxing club maubeugeois a renoué avec une époque où la salle des fêtes de Sous-le-Bois était archicomble lors des soirées de gala. À La Luna, la finale du championnat de France a attiré du monde. En dépit de la défaite de Cindy Bonhiver, c’est toute la boxe sambrienne qui en est sortie vainqueur.

Il est 22 h 40 lorsque Cindy Bonhiver fait son entrée sur le ring, la mine tendue. La boxeuse, qui s’est levée à 3 h du matin, trépigne. Elle attend la Perpignanaise Angélique Duchemin, invaincue lors de ses sept combats et détentrice du titre. Quand l’hymne nationale retentit, Cindy peine à rester immobile. La main sur le cœur, elle se dandine de gauche à droite, comme si elle cherchait à rester concentrée. Les choses sérieuses débutent.
Le combat se déroule en huit rounds de deux minutes. Dont deux tours de chauffe. Dans la troisième reprise, déjà la Perpignanaise montre les crocs et multiplie les touches. Sa boxe en mouvement permanent empêche Cindy d’entrer en contact. Dans les gradins, le silence du public en dit long. À la mi-temps, les supporters ont déjà compris que l’issue serait incertaine.
Les deux rounds qui suivent leur donnent raison et ce, malgré le réveil de la protégée de Djillali Hadda. Les spectateurs donnent de la voix, et aux cris de « Cindy, Cindy », tentent d’inverser la vapeur. Mais trop tard, le mal est fait. Bonhiver peut lever les bras mais au fond d’elle, elle sait déjà que le titre ne lui reviendra pas. La sentence sera confirmée une minute plus tard. La Maubeugeoise tombe dans les bras de son entraîneur qui tente de la réconforter. « Excusez-moi, adresse Cindy au public. Je vous remercie d’être venus aussi nombreux, il y a bien longtemps qu’on n’avait pas vu une salle aussi remplie. »
Une défaite comme un baroud d’honneur ? Non, semble-t-il. « Je félicite mon adversaire mais je ne compte pas rester sur une défaite. Nos chemins vont se croiser à nouveau. Je vais finir par l’avoir cette p… de ceinture ! » Et la moustache de Djillali Hadda, par la même occasion. L’entraîneur avait parié que si elle gagnait, il la rasait !
La Boxe retrouve des couleurs à Maubeuge, un phénomène durable?
En novembre 2012, le public était aux abonnés absents malgré les efforts du club maubeugeois pour proposer un gala de qualité. De quoi décourager les dirigeants, et en premier lieu Djillali Hadda, qui attendra trois ans pour remettre ça. « C’est le résultat d’un long travail entre les services municipaux et le club », explique Mehdi Gamra, en sa qualité d’adjoint aux sports. Une collaboration qui a permis de proposer des entrées à moindre coût (7 €, contre 10 €, voire 15 € autrefois). Quant au club, il a décidé d’offrir l’entrée à la gent féminine.
Les principaux résultats du gala
Combats amateurs
Légers : Sofiane Zenati (Maubeuge) bat aux points Dimitiri Richoud (Berck) ; quant à Scoura Brahimi (Maubeuge), elle n’a pu livrer qu’un combat de démonstration, son adversaire ayant dépassé le poids imposé de 7 kilos.
Combats pros : super-moyens, Sofiane Bourgeois (Arras) bat aux points Jonathan Leclerc (Bonnel) ; super-légers, Maïdin Elgarni (Roubaix) bat aux points Kévin Haudiquet (Berck)
Championnat de France
Super-plumes, Angélique Duchemin (Perpignan) bat aux points Cindy Bonhiver (Maubeuge).

SOURCE: LA VOIX DU NORD.FR

ABDELLAH DRIOUCH (CLP) et RENÉ HARBONNIER (CLP)