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24 Sep

(INTERVIEW) : Duhaupas: «J'ai une chance et je compte l'exploiter»

Publié par Benoît Sainte Marie

(INTERVIEW) : Duhaupas: «J'ai une chance et je compte l'exploiter»
(INTERVIEW) : Duhaupas: «J'ai une chance et je compte l'exploiter»

Le Picard Johann Duhaupas va tenter de devenir, dans la nuit de samedi à dimanche aux Etats-Unis, champion du monde WBC des lourds. Le plus grand défi de sa carrière.

L’Abbevillois Johann Duhaupas est à un peu plus de 24 heures du match de sa vie : il affronte samedi soir, dans l’Alabama, le champion du monde WBC des lourds Deontay Wilder pour essayer de lui ravir sa ceinture. Un combat qui s’est construit en un mois et demi.

Vous attendiez-vous il y a moins de deux mois à être challenger pour un championnat du monde ?

Non, j’étais challenger pour le championnat de l’Union européenne, un titre que j’ai déjà eu deux fois et qu’on m’avait injustement retiré à cause d’une blessure. Mon but était de le récupérer et d’être ensuite challenger pour le championnat d’Europe EBU. Ce titre, c’était le plus gros que j’aurais pu espérer. Quand on m’a demandé si je voulais faire ce championnat du monde WBC, je n’ai pas hésité une seconde. Après quinze ans de boxe, c’est l’aboutissement d’une carrière. Malgré le délai de préparation assez court, malgré l’adversaire très dangereux, je ne pouvais pas dire non.

Comment s’est passée votre préparation pour ce championnat du monde ?

Plutôt bien, je ne me suis jamais préparé aussi intensément. J’ai eu un petit souci au nez à deux semaines du combat, avec de la peau qui s’est soulevée, mais ce n’est que superficiel. C’était tout de même un peu gênant. Il a fallu arrêter le travail avec les sparring-partners pour ne pas l’aggraver, mais on a réussi à compenser.

Avoir pu se préparer à domicile à Abbeville, c’est un avantage avant un tel combat ?

Ce n’est pas ce qui était prévu. J’aurais dû aller à Manchester pour avoir de meilleurs sparrings (ndlr : il devait s’entraîner avec Tyson Fury, le challenger de Wladimir Klitschko) mais on s’est mis d’accord avec mon équipe pour faire venir des sparrings ici. Pour moi, moralement, c’était mieux. Là-bas, en Angleterre, j’aurais travaillé avec des boxeurs qui ont d’autres objectifs et j’aurais plus travaillé comme eux l’auraient voulu que l’inverse. Au moins ici, j’ai pu travailler sur les conseils de mon équipe.

Cela reste quand même une période de préparation assez courte. Comment avez-vous géré ces quelques semaines avant de monter sur le ring ?

Il a fallu faire avec. J’ai travaillé très dur, matin et soir, pour rattraper le temps. Après, je n’arrête pas le sport quand je ne boxe pas.

Est-ce qu’on aborde de la même manière un championnat du monde et des combats pour la ceinture IBF ou EBU, comme vous avez pu en connaître ?

J’ai vu la différence de médiatisation et il y a beaucoup plus de pression. En général, avant un combat, je commence à y penser une semaine avant. Là, dès l’annonce du championnat du monde, c’est tous les jours. L’humeur est assez irritante pour mon entourage, ce n’est pas évident. J’ai hâte que ça se termine, d’arriver à ce moment-là.

Votre adversaire Deontay Wilder (34 combats, 34 victoires dont 33 par K.-O.) est-il le plus fort que vous ayez jamais rencontré ?

Oui, ce sera le plus dur, c’est sûr. Il a monté son palmarès pour faire peur. Il a prouvé que c’était un grand boxeur, un grand cogneur mais il n’a pas eu beaucoup de grands noms face à lui. Il a des adversaires qui ont été K.-O. rien qu’en entendant le palmarès. Mais en tant que connaisseurs de boxe, nous l’avons analysé et nous savons qu’il a des failles. Je ne me lèverai pas le matin si j’étais sûr de perdre. Je ne suis pas favori, loin de là, mais j’ai une chance et je compte l’exploiter. On a mis en place une stratégie, j’espère pouvoir l’appliquer. Wilder a beaucoup de critères pour lui : c’est dans son pays, dans son Etat, il a le titre. Ce sera peut-être du 75-25 en sa faveur.

Quel que soit le résultat final, ce combat pourra vous ouvrir d’autres portes…

On entre dans l’histoire. Après ce match, je serai un ancien challenger mondial et il y aura forcément d’autres propositions. Ma carrière internationale débute le 26 septembre. Ça va être le sommet de ma carrière. Ce sera très dur de refaire un championnat du monde, à moins de gagner celui-ci.

Propos recueillis par LOIC BECART

SOURCE: http://www.courrier-picard.fr

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