Boxing Toulouse Bagatelle : respect, solidarité, égalité

Mohamed Mimoune, dernière fierté du BTB.

À sa création, en 1991, au sein même du club de football de Bagatelle, la section boxe n'avait pour humble but que de diversifier l'offre sportive dans le quartier. Six ans plus tard, face à l'indéniable succès, l'entité s'émancipait pour devenir le Boxing Toulouse Bagatelle.

Aujourd'hui, le club compte plus de 200 licenciés et un rapide coup d'œil sur son palmarès suffit à se rendre compte du chemin parcouru. D'innombrables titres qui lui ont permis de devenir une référence à l'échelon national. «Le FC Nantes de la boxe», comme l'avait qualifié son dirigeant historique Philippe Girard pour souligner le rôle formateur du BTB, a poli quelques joyaux. En tête de proue, Belinda Limuka ou encore le jeune Sofiane Oumiha, désormais pensionnaire de l'Insep pour atteindre son rêve, les JO de Rio en 2016.

Samedi dernier, Philippe Girard a encore une fois pu lever les bras au ciel en voyant Mohamed Mimoune, enfant du club, remporter la ceinture de champion de France welters.

Pourtant, le succès du BTB ne lui a pas fait perdre de vue un objectif originel qui va bien au-delà du sport. À sa création, le club voulait endosser un rôle social en menant des actions au quotidien, pour rassembler autour du noble art une jeunesse parfois défavorisée. Aujourd'hui, le club est toujours étroitement attaché à des valeurs comme le respect, la solidarité et l'égalité. D'ailleurs, entre hommes et femmes, le BTB ne fait aucune distinction une fois les gants enfilés, comme l'indique une licenciée : «Ici, les entraînements sont mixtes. On forme une grande famille à tel point que désormais, j'ai l'impression de faire un sport collectif.»

Des valeurs portées par une équipe de dirigeants et d'encadrants passionnée comme Eric Pénot, Karim Bouzembil, Adama Diarra, Mehdi Oumiha ou encore Anissa Benyoub, qui fait la fierté de Philippe Girard : «Il y a 25 ans, on avait posé les bases du club. Aujourd'hui, c'est une fierté de voir d'autres personnes poursuivre le projet.»

AUTEUR: Anthony Bernat

SOURCE: http://www.ladepeche.fr/