Toul : René Jacquot à l'Arsenal ce soir

René Jacquot à l’arrivée à son hôtel rue Gambetta, hier soir. Photo ER

Le Toulois et ancien champion du monde des super-welters WBC sera, ce soir, le parrain du premier gala de boxe organisé ici à Toul. Rencontre.

Qui, dans le milieu de la boxe ne connaît pas René Jacquot, champion d’Europe des super-welters en 1988 et du monde l’année suivante ? Toulois de pure souche, René Jacquot, âgé aujourd’hui de 54 ans, est installé en Isère, sur les hauteurs de Grenoble mais c’est avec plaisir qu’il revient dans sa ville natale dès que son emploi du temps le lui permet. Il sera de passage ce soir dans la salle de l’Arsenal, qu’il découvrira à cette occasion et sera accompagné de son neveu Dylan Colin, champion du monde lui aussi, mais de boxe française en 2015.

René Jacquot, rappelez-vous de vos débuts dans la boxe à Toul ?

J’ai enfilé les gants très jeune. Je m’entraînais alors dans la salle Jules-Ferry qui n’existe plus aujourd’hui. Je n’avais à ma disposition qu’un sac de frappe et deux cordes à sauter. Les lieux archaïques n’étaient pas chauffés, il y avait juste un poêle à bois que nous alimentions. Il fallait 15 rounds pour se réchauffer. J’ai effectué toute ma carrière d’amateur à Toul. Ce n’est qu’après mon service militaire que j’ai quitté la région pour rejoindre le club d’Echirolles, dans la banlieue grenobloise, c’était en 1985, j’avais 24 ans.

Vous serez ce soir à l’Arsenal pour assister au gala de boxe organisé par les associations « Boxe anglaise touloise » et « Boxing-Club de Toul » en partenariat avec la Ville. Ressentez-vous une émotion particulière à l’idée de revenir le temps d’un week-end, dans votre ville natale ?

Je suis très, très, très… heureux d’être ici pour parrainer cette manifestation qui me rappellera bien des souvenirs. Ça fait environ trois ans que je ne suis pas revenu à Toul. Je suis un pur Lorrain, un défenseur de ma région et de ses valeurs, son terroir et ses traditions. Pour preuve, j’ai planté un mirabellier chez-moi et, chaque été, j’ai le plaisir de pouvoir récolter les plus belles et meilleures mirabelles poussées dans les Alpes (sourire).

Comment avez-vous rebondi professionnellement après votre titre mondial décroché en 1989 ?

J’ai poursuivi ma carrière sportive jusqu’en 1991, puis, j’ai décidé de raccrocher les gants à l’âge de 30 ans. Je suis auxiliaire de vie depuis 1991. Je suis spécialisé dans le coaching personnalisé auprès des entreprises, ce qui me fait voyager beaucoup dans toute la France.

Entretenez-vous encore des liens avec le milieu de la boxe ?

Je suis actuellement ambassadeur de la fédération monégasque, un titre honorifique qui me tient à cœur. C’est toujours agréable, pour un ancien boxeur, d’assister à des grandes réunions de boxe. Je suis toujours l’actualité sportive de mon sport favori mais j’ai tourné la page. Je n’ai plus aucune activité liée directement au ring.

AUTEUR: Propos recueillis par Bertrand VOGIN

SOURCE: http://www.estrepublicain.fr/