(VIDEO) : Interview avec Floyd Mayweather

À l'heure de donner le coup d'envoi, ce samedi, dans une discothèque d'Anvers, d'une tournée sur le Vieux Continent baptisée «European Victory Tour», et qui mènera l'intéressé au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, le désormais ex-boxeur Floyd Mayweather a accordé à la DH et à Paris Match Belgique un entretien exclusif.

Floyd Mayweather, quelle est la philosophie de cette tournée européenne?

«Je voulais simplement montrer de l'amour à mes fans et les prendre personnellement dans mes bras. Avant, lorsque j'étais actif en tant que boxeur, j'étais très occupé et je n'ai jamais vraiment eu le temps de mettre sur pied ce genre d'événement. Vous savez, quand on prépare un combat de grande envergure, on fait beaucoup de promotion, dans plusieurs villes aux Etats-Unis, mais on se remet ensuite immédiatement au travail pour le combat. A présent, je fais uniquement de la promotion et quelques autres choses en dehors du ring, ce qui me permet d'aller serrer la main de mes fans, de tous ceux qui me soutiennent. En Europe notamment, où on m'a toujours accueilli à bras ouverts, vraiment chaleureusement, et je voulais dire que je suis vraiment reconnaissant.»

Vous récoltez également des fonds pour diverses associations. C'est important à vos yeux?

«J'aide des associations, c'est vrai, parce qu'on veut toujours rendre quelque chose au monde. Des gens meurent de faim un peu partout dans le monde, des gens n'ont pas de domicile un peu partout dans le monde. Je travaille avec mon team pour venir en aide à certaines personnes. Pas uniquement aux Etats-Unis mais où le besoin s'en fait ressentir.»

Vous avez de nombreux fans dans notre pays mais connaissez-vous bien la Belgique ?

«Un des anciens boxeurs de mon team provient d'ici, de cette région (NdlR: le Belgo-Marocain Saïd Ouali). J'étais donc déjà venu ici quelques jours, pour l'encourager lors d'un de ses combats. Je ne connais pas si bien votre pays, mais la Belgique me semble un endroit magnifique, avec des gens charmants. C'est un endroit où je reviendrai très certainement.»

Lorsque vous portez un regard sur l'ensemble de votre carrière, quelle est votre plus grande fierté?

«Oh, c'est un ensemble de choses. J'ai eu la chance de faire du sport, de pratiquer une discipline que j'aime, et bien sûr je me suis appuyé sur mes propres facultés pour percer. Et j'ai ainsi mis ma famille à l'abri du besoin, ce qui est très important.»

Quel est le boxeur susceptible de vous faire sortir de votre retraite?

«Je ne suis pas concentré là-dessus. Pour l'instant, je voyage beaucoup à travers le monde, j'essaie de devenir une meilleure personne, de rendre mon équipe plus forte, meilleure, chaque jour. J'ai encore beaucoup de choses à apprendre en matière de business. Même si je connais et maîtrise 95% du fonctionnement du monde de la boxe, je peux encore m'améliorer sur certains aspects. Je me vois comme un étudiant.»

Comment voulez-vous que les gens se souviennent de vous?

«Vous savez, chacun a sa propre opinion. Tout le monde n'aime pas Floyd Mayweather, tout le monde ne l'apprécie pas, mais ceux-là, ceux qui ne m'aiment, ou ne me connaissent pas, ont le droit d'avoir leur opinion. Pour ma part, j'aime tout le monde ! Même les fans qui ont payé leur place pour me voir perdre, parce qu'ils ont quand même... payé. Suis-je sensible à la critique ? Vous savez, je ne me focalise vraiment pas là-dessus. Je vis ma vie comme si chaque jour était le dernier. Il faut vivre pleinement, profiter de chaque moment.»

AUTEUR: LAURENT MONBAILLU

SOURCE: http://www.dhnet.be/