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Blog d'informations sur le noble art en France et dans le reste du monde .

26 Jun

Karim Achour, la preuve par neuf

Publié par Benoît

Karim Achour, la preuve par neuf

Avant même la fin du dixième et dernier round, Karim Achour a levé les bras. Déjà convaincu qu’il allait retrouver « sa » ceinture de champion de France. Puis au dernier coup de gong, il a exulté comme si c’était la première fois qu’il la remportait. Cependant en battant nettement aux points Kamel Abdesselam (98-90, 97-91, 96-92), le droitier du BCO Pont-Sainte-Maxence devenait... nonuple champion de France des moyens, deux ans après le huitième.

Au-delà de la victoire et de ce nouveau record, c’est surtout la manière qui a impressionné les observateurs et les plus de 1000 spectateurs présents à la Salamandre. Car samedi, Karim Achour (24 victoires, 4 défaites, 3 nuls) est redevenu le boxeur qu’il était avant sa suspension de six mois suite à un contrôle antidopage anormal, qu’il conteste toujours. Loin de l’image mitigée laissée par ses deux combats de reprise l’automne dernier.

Comme avant, « Amazigh » (son surnom qui signifie « l’homme libre » en Berbère) a passé son combat à avancer et à mettre une intensité impressionnante. Au fil des rounds, il a donc totalement étouffé son adversaire, dépassé à compter du sixième round, et même compté deux fois, à la huitième puis à la neuvième reprise. « Je ne vais pas me chercher d’excuses, il a été plus fort, c’est tout », reconnaissait Abdesselam (16 victoires, 11 défaites, 1 nul) tout en infirmant la thèse de son staff qui expliquait son coup de moins bien par le jeûne du Ramadan.

 

« Une Fédération doit défendre ses sportifs. Moi, ils m’ont jeté sur la place publique et balancé des pierres. »

« C’est le travail qui paie, expliquait Achour. J’ai boxé du premier au dernier round et je savais que je ne baisserai pas de régime. J’ai toujours attaqué, car c’est finalement ce que je sais faire de mieux. Aujourd’hui, j’ai le sentiment du travail bien fait. Je pense même toujours que je n’en fais pas assez pendant la préparation, d’ailleurs mes entraîneurs sont toujours en train de me canaliser pour éviter que je me crame de trop lors des séances. Mais le résultat vient de tout valider. »

Le poids moyens refusait en tout cas de parler d’un retour au premier plan : « Je ne suis jamais parti de ma place, j’ai toujours été là. Ceux qui ont imaginé le contraire doivent avoir mal au ventre. Ils se sont mis le doigt dans l’œil. »

Le Pontois allait même plus loin en profitant de ce succès pour régler ses comptes. Lui qui a toujours tenu la Fédération française de boxe responsable de sa suspension. Or samedi, son président André Martin était présent, ayant effectué le court déplacement depuis Pierrefonds où il vit, et lui a même remis la ceinture. « L’injustice, il n’y a pas pire, clame Achour. Une Fédération doit défendre ses sportifs. Moi, ils m’ont jeté sur la place publique et balancé des pierres. J’ai vécu une traversée du désert, j’ai aussi pris du poids, mais je n’ai jamais baissé la tête, ni lâché. »

Désormais, il peut se pencher à nouveau sur son avenir. «  Je suis toujours challenger de l’Union européenne, je vais voir comment les choses évoluent, commente-t-il. C’est difficile de dire ce que je vais faire. Mais pourquoi ne pas aller chercher une autre ceinture de champion de France ? »

Et ainsi s’offrir une « décima ».

SOURCE : http://www.courrier-picard.fr

De notre correspondant

 AUTEUR :  WALTER IGNASIAK

 

  

 

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