Fegatilli: "J’aurais dû en faire plus…"

Ermano Fegatilli s’est incliné aux points, vendredi soir, face au champion EBU.
Après une conférence de presse où les petites phrases volontairement provocatrices avaient fini de convaincre les derniers indécis de ralllier la salle Calypso ("C’était mon seul objectif au travers ces déclarations !" sourit notre compatriote), Ermano Fegatilli et Romain Jacob se sont retrouvés sur le ring, vendredi, dans une ambiance parfois électrique. Leur affrontement, intense et technique, se sera révélé à la hauteur de l’événement, le Français remettant là son titre européen des super-plumes en jeu pour la deuxième fois à domicile. Une initiative couronnée d’un succès aux points qui, comme on l’imagine, laissa le Liégeois sur sa faim.


"À la fin du combat, j’avais le sentiment d’avoir gagné", expliquera Ermano, entouré de ses supporters. "Pendant onze rounds, j’ai fait parler mon timing, ma vitesse, j’ai marqué beaucoup de points, en particulier durant les cinq premiers rounds, et s’il est vrai que durant la dernière reprise, j’ai voulu mettre la pression, étant donné que j’évoluais à l’étranger, je ne pensais pas que le pointage me serait défavorable. Mes touches étaient nettes."


Et Fegatilli de compléter son propos : "C’est simple : si le combat avait eu lieu à Anvers, je me serais imposé ! Malheureusement, c’est cela aussi, la boxe. Sans doute aurais-je dû faire encore un peu plus, ce qui explique que je ne suis que relativement content. C’est vrai, j’ai démontré que j’avais toujours le niveau européen mais comment pourrais-je me montrer satisfait en ayant perdu ?"


Quelle influence cette frustration passagère aura-t-elle sur la suite de la carrière de l’ancien champion d’Europe de la catégorie ? Difficile à dire. À l’issue de son combat, l’intéressé refusait de faire trop de déclarations à chaud. Mais peut-être fallait-il lire entre les lignes…


"J’en ai déjà assez montré sur le ring, j’ai 30 ans, je suis marié et avoir un enfant fait partie de des projets que je nourris avec mon épouse. Alors, on verra", lançait, de manière un peu énigmatique, celui qui a toujours affirmé vouloir se retirer au sommet…

SOURCE: http://m.dhnet.be/

MONBAILLU LAURENT, ENVOYÉ SPÉCIAL EN FRANCE