Beterbiev, une bête d'entraînement

Le 27 septembre prochain, Artur Beterbiev fera face au plus grand défi de sa jeune carrière professionnelle en Tavoris Cloud.

Cela dit, le boxeur d'origine tchétchène est prêt. Dans le gymnase, il se transforme en vraie bête d'entraînement.

«Il est très discipliné, on frôle quasiment la perfection, a dit son entraîneur, Marc Ramsay, à la chaîne TVA Sports. C'est un gars qui ne s'occupe que de son travail et de sa famille.

«Il n'est jamais en retard, il a toujours la pédale au plancher. Je dois même le modérer à l’occasion car il travaille trop fort.»

«Quand je m'entraîne, c'est un travail, mais quand je monte dans un ring c'est une passion!», a renchéri Beterbiev.

Depuis un an, il s'entraîne également avec le préparateur physique Andre Kulesha.

«C'est un rêve pour un entraîneur que de travailler avec un gars comme Artur, a indiqué Kulesha. C'est un ensemble parfait aux niveaux physique, mental et intellectuel. Il est toujours positif et il a une bonne éthique de travail.»

Le boxeur de 29 ans n'a que 11 rounds d'expérience chez les professionnels. Il livrera contre Cloud le premier combat de 12 rounds de sa carrière.

La marche est haute, mais son équipe le prépare en conséquence.

«La façon dont on l’entraînement présentement est plus dure qu’un combat en soi, a ajouté Kulesha. Le rythme est encore plus élevé.»

Un boxeur qui fait jaser

Beterbiev suscite beaucoup d'intérêt chez les amateurs et les experts de boxe.

«Il m'a déjà tellement impressionné, a lancé l’ancien arbitre, Guy Jutras. C’est une potentielle vedette et je n’ai jamais été aussi excité par rapport à un nouveau venu. Et à 83 ans, j’en ai vu!»

Le 27 septembre, Beterbiev pourrait donc lancer un message clair aux boxeurs de l'élite mondiale en battant en Cloud un ancien champion du monde.

En sécurité au Canada

Celui qui se transforme en véritable fauve dans l’arène est avant tout un père de famille. Beterbiev a tout quitté pour s'installer au Canada il y a un an.

Il soutient qu'il aime sa nouvelle vie, mais que le plus difficile est d'apprendre le français et l'anglais en même temps.

«J'aime le Canada et Montréal. J'aime le fait de savoir que mes enfants sont protégés, a-t-il avoué.

«Je vois ce qui se passe dans le monde et je sais qu'ici c'est le pays le plus sécuritaire. Je resterai ici tant que je pourrai contribuer à la société canadienne.

Il avait 10 ans lorsque son frère aîné l'a amené dans un gymnase de boxe pour la première fois. Un moment qui a changé sa vie.

«Je ne savais pas que ce sport serait aussi difficile, mais je suis tombé en amour avec la boxe et j'ai décidé que ce sport représenterait une grande partie de ma vie», s’est-il rappelé.

Chez les amateurs, Beterbiev a été champion du monde en 2009. Il a battu les meilleurs, dont l'actuel champion du monde WBO des mi-lourds, Sergei Kovalev.

Aujourd'hui, il rêve de devenir champion du monde chez les professionnels.

(Avec la collaboration de Nancy Audet)

source: http://tvasports.ca/