Un boxeur ramené à la vie par des policiers

Les planètes étaient décidément alignées en février dernier, à Laval, lorsque quatre policiers ont ramené un boxeur en arrêt cardiaque à la vie.
Alain Harrison a revu pour la première fois hier les agents qui l’ont réanimé il y a huit mois, à l’endroit même où il a failli mourir.
«Ce n’est pas de la chance ce qui m’est arrivé. La chance, c’est gagner au 6/49. Moi, c’est plus que ça. On pourrait dire que c’est un miracle», croit l’homme de 56 ans, qui n’a gardé aucune séquelle.
Alain Harrisson était seul au club de boxe ABC Laval, le 13 février dernier, lorsqu’il a été pris d’un malaise qui l’a fait tomber au pied au ring, inconscient.
C’était peu avant 16h. Des jeunes qui venaient s’entraîner l’ont trouvé dans cette position et ont contacté le 9-1-1.
«S’ils étaient arrivés 10 minutes plus tard, je ne serais pas là pour te parler», réalise M. Harrison.
Par chance, deux autopatrouilles se trouvaient tout près lorsque l’appel est entré. «On retournait au poste pour le changement de relève, mais on était à côté alors on a décidé d’y aller», se souvient l’agente Érika Landry.
Une vie en jeu
«À cette heure-là, on n’est pas supposé accepter d’appel sans l’autorisation du sergent, mais là, une vie était en jeu. On a pris l’initiative», poursuit son collègue Nay That, qui était dans la seconde voiture à une station d’essence voisine.
En arrivant au gymnase, les policiers ont immédiatement débuté le massage cardiaque avec un défibrilateur qui se trouvait dans l’autopatrouille.
«On a dû masser un bon cinq minutes avant que les ambulanciers arrivent», raconte l’agente Caroline Paquette.
Le coeur de M. Harrison a recommencé à battre à trois reprises, avant de s’arrêter à nouveau.
Six jours et une opération à coeur ouvert plus tard, le boxeur était «comme neuf».
«Le cardiologue a dit que des cas comme lui, on voit ça au cimetière d’habitude», témoigne la fille du quinquagénaire, Sammy-Jo Harrisson.
L’expérience a aussi marqué les policiers. «On fait souvent des massages et on ne réussit pas toujours à les réanimer», souligne l’agente Landry.
«On a l’impression que ça n’aboutit pas, mais là, ça a marché», ajoute l’agent That.
Pour Alain Harrisson, c’est littéralement une nouvelle vie que les policiers lui ont offert. «Je disais merci à la vie tous les matins. Maintenant, je le dis deux fois plutôt qu’une», note le boxeur.

SOURCE: http://www.journaldemontreal.com