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Blog d'informations sur le noble art en France et dans le reste du monde .

07 Nov

« Sergey, ce n'est pas de ta faute » - Bernard Hopkins

Publié par Benoît Sainte Marie

Durant la première demi-heure, le point de presse de jeudi servant à mettre la table pour l'affrontement de samedi entre Bernard Hopkins et Sergey Kovalev, au Boardwalk Hall d'Atlantic City, était empreint de sobriété, voire même de prudence, alors que se succédaient au podium les promoteurs, Oscar De La Hoya, de Golden Boy, et Kathy Duva, deMain Events.

Avec la nature calme et posée qu'on lui connaît, il n'était certes pas question pour Kovalev de déroger de cette voie lorsque son tour de parole est venu, et ce, même s'il est conscient de l'immensité des enjeux entourant ce combat, assurément le plus important de sa carrière, un duel d'unification des titres WBO, IBF et WBA des poids mi-lourds.

« C'est un immense combat pour moi. J'affronte une légende de la boxe, donc il y a un élément de danger. Mais il y en a un pour lui aussi, donc ça promet d'être un bon spectacle », a mentionné sans éclaboussures le pugiliste russe durant son allocution.

On croyait donc pendant quelques instants que le respect et la politesse seraient les lignes directrices de cette rencontre avec les médias. C'était avant que « B-Hop », à qui revenait le mot de la fin, ne s'empare du microphone et qu'il s'assure, avec le type de monologue que lui seul peut offrir, de mettre une touche de piquant à l'exercice.

« Sergey, ce n'est pas de ta faute, ce qui se produira dans le ring samedi », a lancé le boxeur bientôt quinquagénaire en s'adressant à son rival 18 ans son cadet.

« Tu es un bon gars après tout, mais tu n'es pas bien préparé et tu ne le sais même pas. Il ne faut porter le blâme sur toi mais plutôt sur ton entourage, qui a failli à la tache. Tu ne sais pas vraiment dans quoi tu t'embarques », a-t-il poursuivi.

« Je suis calme et étendu, sauf que j'ai encore cet appétit de monter dans le ring et de vaincre. Ma volonté de gagner et ma confiance en mes moyens sont simplement supérieures, et ça m'avantage à chaque combat, même à mon âge. »

Un grand moment de boxe

Après les salutations d'usage, De La Hoya, contre qui Hopkins a triomphé par mise hors de combat en 2004 lors de leur unique affrontement professionnel, avait lancé le point de presse en invitant les amateurs de boxe à ne pas rater un duel potentiellement historique.

« Il ne faut pas sous-estimer l'ampleur de ce à quoi nous allons assister samedi. C'est une chance inouie de voir en action un phénomène de 49 ans monter dans l'arène contre l'un des cogneurs les plus puissants de sa génération. Ce sera un grand moment de boxe », a-t-il martelé.

Kathy Duva a tenu à rappeler que la décision de son poulain d'accepter une confrontation avec l'un des grands athlètes que le sport ait connu n'est pas le fruit du hasard, mais plutôt celui d'une réflexion approfondie des tenants et aboutissants par le clan Kovalev.

« Mettons une chose au clair. Sergey aurait pu patienter avant de disputer un combat de cet envergure. Mais il a été catégorique : le moment était venu pour lui d'accéder à l'étape suivante », a-t-elle affirmé.

Puisqu'il en est rarement autrement, Hopkins s'est chargé de servir la réplique qui pourrait jouer dans la tête de celui qu'on surnomme « Krusher » dans les 48 prochaines heures.

« Tu as confiance en tes habiletés, mais tu ne gagneras pas la guerre psychologique contre moi. À cet égard, crois-moi, tu ne seras pas de taille dans le ring samedi soir! »

SOURCE: RDS.CA

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