Succès populaire pour le 12e meeting du Boxing-Club de Nyon

La Nyonnaise Aurélie Sudan (en rouge), qui effectuait son premier combat amateur, a cédé face à la supériorité de la Genevoise Marie Rouvinez CELINE REUILLE

Le 12e meeting du Boxing-Club de Nyon s'est tenu samedi devant un public nombreux.

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Organisé samedi soir, le 12 e meeting annuel du Boxing-Club de Nyon a tenu toutes ses promesses, devant une assistance nombreuse et conquise. Juniors et amateurs ont proposé un spectacle de qualité, fait de luttes acharnées, avec leurs lots d'émotion et de rebondissements. Chez les professionnels, on pourra juste regretter la faiblesse évidente de l'opposition proposée aux deux licenciés suisses. Les deux mercenaires serbe et hongrois n'avaient tout simplement pas le niveau et surtout pas les qualités pour donner une véritable réplique et pimenter le spectacle.

Les fans du noble art ont pu assister à treize combats de grande intensité. On a frappé très fort, sans calcul et sans ménagement. Les six matadors nyonnais conviés à la fête ont connu des fortunes diverses. Pour son baptême, le junior Oscar Rollins s'est fait massacrer par le Biennois Fasolis, fort techniquement et dont la puissance des coups a fait ravage. Oscar, dépassé et compté à deux reprises, a été sauvé par la vista et le bon sens de son entraîneur qui, au 2 e round, a sagement jeté l'éponge.

Shala relance les Nyonnais

Aurélie Sudan, pour son 1 er combat amateur, n'a pas eu la moindre chance face à la Genevoise Marie Rouvinez, largement supérieure. Outrageusement dominée et soûlée de coups, elle eut le mérite et le courage de tenir, dans la souffrance, les quatre rounds. Fisnik Shala a stoppé l'hémorragie. L'espoir et talentueux Nyonnais à la grande maîtrise technique s'est débarrassé aisément de l'inférieur Italien Rodriguez. Dominateur, il fut logiquement déclaré vainqueur à l'unanimité des juges. Dans la foulée, l'amateur Julien Calvete a de justesse battu aux points le coriace Valaisan Baillifard. Cette lutte intense et indécise a été désignée par le jury comme le "combat de la soirée". Le boxeur local, une pile électrique pleine de vivacité et d'énergie, s'est mis sérieusement en danger en négligeant la qualité de sa garde. Il aurait pu le payer au prix fort.

Le meilleur du club, Arber Ibishi, champion romand, a fait parler la poudre face à un boxeur confirmé, l'Italien Marcone. Démarrant pied au plancher, il a rapidement martelé avec férocité son adversaire, terrassé par un puissant crochet au foie. Foudroyé, l'Italien, vacillant, était compté. Il ne devait jamais s'en remettre. Tétanisé et affaibli, il subissait une véritable punition, qui prenait fin par un KO magistral.

Wilson accélère

On attendait avec impatience comme cerise sur le gâteau la performance de la surdouée Olivia Wilson. Opposée à la tenace Italienne Bicciato, la Nyonnaise a survolé avec panache les débats. Partie prudemment, elle a, dès le 2 e gong, accéléré et trouvé les ouvertures. Sa lourdeur de frappe, très rare chez les féminines, a anéanti les chances d'une adversaire condamnée à souffrir et à subir. Asphyxiée et trois fois comptée, l'Italienne, dégoutée, évitait de justesse le K.O. final.

Dans les autres combats amateurs, les deux Lausannois, Stefanoni et Emini, décevants et brouillons, ont concédé des défaites surprenantes, mais logiques. Les spectateurs, ravis, ont pu découvrir le junior f ribourgeois, Hotti Shcipjon, champion suisse. Ce beau bébé de 190 cm pour 86 kg, annoncé comme un phénomène, a souffert mille maux pour venir à bout, et sur le fil, de l'Italien Boccella, solide et pas maladroit.

Chez les pros, Stefano Ciriolo a pulvérisé le limité Serbe Zivkov. Le Genevois, grâce à sa belle technique et sa précision a survolé les débats avec beaucoup de conviction. Son honnête adversaire a plié définitivement au 5 e round. Stefano, pour son troisième succès de rang, aurait mérité meilleure réplique. Dans le combat final, Walid Abderrahman a largement surclassé son adversaire, le Hongrois Toth, un mort-vivant qui s'est contenté de fuir et de se cacher derrière ses gants.

Par GABET CHAPUISAT

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