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Blog d'informations sur le noble art en France et dans le reste du monde .

31 Mar

Anne-Sophie Mathis : Fini le crochet et direct reconversion

Publié par Benoît Sainte Marie

Par Pierre TARIBO • Journaliste de La Semaine

Sa carrière sportive terminée, la championne du monde de boxe a rejoint les rangs de la police municipale de Nancy.

Oxandia Castillo qui n'a pu lui ravir sa couronne de championne du monde, c'est parce que le cœur n'y était plus. La dame ne triche pas. Lorsque la flamme se fait moins haute et perd de sa chaleur, il est temps de mettre la première partie de sa vie à l'hivernage. Surtout que la boxe, même pratiquée à ce niveau : 27 victoires et plusieurs sacres planétaires, ne remplit pas la malle aux trésors. « Je ne me plains pas. J'ai fait ce que j'avais à faire pour aller jusqu'au bout de ma passion mais je n'avais plus l'envie, la rage et le désir de me surpasser. Je voulais une existence normale », confie celle qui ne se cantonne pas dans la nostalgie car elle a la curiosité de voir ce que l'après lui réserve.

Elle n'a pas eu besoin d'aller chercher bien loin. Son projet professionnel l'attendait sitôt les gants raccrochés. Quelques jours après, elle a intégré les rangs de la police municipale de Nancy. « Depuis mon plus jeune âge je voulais rentrer dans la police. Avec la boxe ce n'était pas possible. A présent je suis ASVP (agent de surveillance de la voie publique). Je suis obligée de passer par cette étape car je n'ai pas le concours. Je vais le préparer, c'est en tout cas mon objectif ». Quand on connaît son caractère, sa détermination, la manière dont elle corsait l'entraînement à l'approche des grands rendez-vous, on n'imagine pas autre chose que l'aboutissement de ce choix.
Dans l'immédiat, elle se coule dans sa fonction avec humilité, consciente que pour passer ce cap il lui faut effacer des moments riches en souvenirs que les passants qu'elle croise en marchant dans les rues l'œil sur le pare-brise des voitures en stationnement, lui rappellent gentiment.

« Les gens me reconnaissent mais je ne m'arrête pas. Il faut faire la distinction entre la Anne-Sophie Mathis d'hier et celle d'aujourd'hui. Je dois faire mon boulot ». Le sport lui a appris une chose essentielle, c'est que rien n'est dû même si on a évolué sur la grande scène. D'ailleurs si la piste aux étoiles peut se révéler un tremplin, il faut s'investir pleinement pour être en mesure de l'utiliser.

Elle s'exprime avec spontanéité et franchise. C'est simple et en même temps joliment dit. L'ardeur qu'elle avait perdue, l'éloigne-t-elle définitivement de la boxe ? Elle ne s'estime pas en rupture, elle a mis juste de la distance entre hier et maintenant. Les prolongations elle les joue dans un autre registre. « Je donne des cours d'aéroboxe à Dombasle les lundi, mardi, jeudi et vendredi. C'est plaisant car c'est un sport ludique. Je m'éclate. Les personnes qui viennent ont entre trente et soixante ans. Elles savent pourquoi elles sont là. Sincèrement c'est très agréable ».

Chez elle, la pratique sportive ne fait jamais complètement relâche.Suffisant pour envisager un ultime passage entre les cordes à l'occasion d'un jubilé ? « René Cordier me propose de le faire. Si mon timing et mon emploi du temps le permettent, pourquoi pas. C'est encore trop tôt. Pour l'instant j'ai envie de passer à autre chose et de réussir ma reconversion ».
Finis les frissons et l'émotion des grands championnats. Anne-Sophie Mathis passe la main et ne ressent aucun manque.

SOURCE: http://www.lasemaine.fr/

Par Pierre TARIBO • Journaliste de La Semaine • 31/03/2015 à 07h30

Sa carrière sportive terminée, la championne du monde de boxe a rejoint les rangs de la police municipale de Nancy.

Oxandia Castillo qui n'a pu lui ravir sa couronne de championne du monde, c'est parce que le cœur n'y était plus. La dame ne triche pas. Lorsque la flamme se fait moins haute et perd de sa chaleur, il est temps de mettre la première partie de sa vie à l'hivernage. Surtout que la boxe, même pratiquée à ce niveau : 27 victoires et plusieurs sacres planétaires, ne remplit pas la malle aux trésors. « Je ne me plains pas. J'ai fait ce que j'avais à faire pour aller jusqu'au bout de ma passion mais je n'avais plus l'envie, la rage et le désir de me surpasser. Je voulais une existence normale », confie celle qui ne se cantonne pas dans la nostalgie car elle a la curiosité de voir ce que l'après lui réserve.

Elle n'a pas eu besoin d'aller chercher bien loin. Son projet professionnel l'attendait sitôt les gants raccrochés. Quelques jours après, elle a intégré les rangs de la police municipale de Nancy. « Depuis mon plus jeune âge je voulais rentrer dans la police. Avec la boxe ce n'était pas possible. A présent je suis ASVP (agent de surveillance de la voie publique). Je suis obligée de passer par cette étape car je n'ai pas le concours. Je vais le préparer, c'est en tout cas mon objectif ». Quand on connaît son caractère, sa détermination, la manière dont elle corsait l'entraînement à l'approche des grands rendez-vous, on n'imagine pas autre chose que l'aboutissement de ce choix.
Dans l'immédiat, elle se coule dans sa fonction avec humilité, consciente que pour passer ce cap il lui faut effacer des moments riches en souvenirs que les passants qu'elle croise en marchant dans les rues l'œil sur le pare-brise des voitures en stationnement, lui rappellent gentiment.

« Les gens me reconnaissent mais je ne m'arrête pas. Il faut faire la distinction entre la Anne-Sophie Mathis d'hier et celle d'aujourd'hui. Je dois faire mon boulot ». Le sport lui a appris une chose essentielle, c'est que rien n'est dû même si on a évolué sur la grande scène. D'ailleurs si la piste aux étoiles peut se révéler un tremplin, il faut s'investir pleinement pour être en mesure de l'utiliser.

Elle s'exprime avec spontanéité et franchise. C'est simple et en même temps joliment dit. L'ardeur qu'elle avait perdue, l'éloigne-t-elle définitivement de la boxe ? Elle ne s'estime pas en rupture, elle a mis juste de la distance entre hier et maintenant. Les prolongations elle les joue dans un autre registre. « Je donne des cours d'aéroboxe à Dombasle les lundi, mardi, jeudi et vendredi. C'est plaisant car c'est un sport ludique. Je m'éclate. Les personnes qui viennent ont entre trente et soixante ans. Elles savent pourquoi elles sont là. Sincèrement c'est très agréable ».

Chez elle, la pratique sportive ne fait jamais complètement relâche.Suffisant pour envisager un ultime passage entre les cordes à l'occasion d'un jubilé ? « René Cordier me propose de le faire. Si mon timing et mon emploi du temps le permettent, pourquoi pas. C'est encore trop tôt. Pour l'instant j'ai envie de passer à autre chose et de réussir ma reconversion ».
Finis les frissons et l'émotion des grands championnats. Anne-Sophie Mathis passe la main et ne ressent aucun manque.

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