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Blog d'informations sur le noble art en France et dans le reste du monde .

04 May

samedi, Akim Derghal remise son costume d’adjoint et remet les gants de boxe

Publié par Benoît Sainte Marie

samedi, Akim Derghal remise son costume d’adjoint et remet les gants de boxe

Déjà plus de deux ans que ses supporters ne l’avaient vu su un ring ! Samedi 9 mai, Akim Derghal remettra les gants à l’occasion du gala organisé au complexe sportif par le Boxing Club de Denain. Un rendez-vous qu’il attend avec une certaine impatience, en attendant d’autres échéances…

Depuis son dernier combat, Akim Derghal n’est pas resté sans rien faire, physiquement s’entend. « J’ai continué à m’entretenir, à faire du sac. » L’envie de remonter sur un ring a fini par le titiller, encouragé, aussi, par ses supporters, qui ne peuvent concevoir de le voir mettre un terme à sa carrière à 35 ans.

« Moi, j’étais en période de réflexion. » Entre la politique, son poste de responsable de la sécurité chez Carrefour, il n’a plus beaucoup de temps pour se consacrer au reste. Mais le boxeur qu’il n’a cessé d’être a « soif de victoires ». Alors, il y a quelques semaines, il est retourné à la salle, comme il le fit ce jour de 1994, à 14 ans.

« J’ai assisté à un entraînement au Faubourg Duchateau, j’avais suivi mon frère. J’ai eu envie d’essayer et ça m’a plu. » Enfin un sport qui lui correspondait, après s’être essayé au sprint et au demi-fond, au karaté, au foot et au water-polo !

« J’ai disputé mon premier combat au bout de cinq ou six mois et j’ai gagné par K.O. à la première reprise. Je me suis dit que j’étais fait pour ce sport. » Il s’entraîne très régulièrement, sous la houlette de Maurice Sawieracz.

Jusqu’à l’âge de 18 ans, il va néanmoins concilier foot et boxe. Après un bac S obtenu au lycée Mousseron, il intègre l’enseigne de grande distribution du centre-ville comme agent de sécurité et fait le choix définitif de la boxe. Chez les amateurs, il a cumulé 35 victoires (dont 20 avant la limite) en 45 combats. Il a été champion du Nord à deux reprises et finaliste du championnat des Flandres.

En 2001, à 21 ans, il passe pro. Il trouve peu d’adversaires à sa mesure. Sa carrière connaît un nouveau souffle en 2004, lorsqu’il dispute la finale du tournoi de France, à Denain, face au Lorrain David Greter. Il perd aux points. Re-belote deux ans plus tard, cette fois à Nice, contre le Cannois José Tavares. Le combat, diffusé à la télé, se solde par une défaite pour le Nordiste.

En 2010, il part à la conquête d’une ceinture européenne WBO en Espagne face à Alejandro Lakatos. Il perd aux points… La même année, il tente, face à son public, de ravir le titre de champion de France au Parisien Christopher Rebrassé. Il se blesse à un œil dès le 2e round. C’est aussi une blessure qui le contraint à jeter l’éponge au 5e round en 2011 alors qu’il tente un titre européen WBO, en Allemagne, contre Robin Krasniqi. Fin 2012, il bat, à Denain, le Hongrois Istivan Osros.

Désormais, il a de nouveaux objectifs en tête et se prépare à un autre combat. En jeu, cette fois, une écharpe d’élu municipal…

La solitude du boxeur pro français

Pas facile tous les jours la vie de boxeur pro ! « Ma carrière, confie Akim Derghal, je l’ai menée avec les moyens du bord. J’aurais pu aller plus loin... » Encore faut-il être bien entouré, avoir un prometteur qui sache trouver les adversaires qui permettront de franchir les paliers pas à pas, sans brûler les étapes. Et puis il y a ces combats dont l’issue semble connue d’avance...

Autant d’obstacles qui en découragent plus d’un. « Plus d’une fois, j’ai voulu raccrocher les gants », admet le boxeur denaisien, qui déplore qu’en France, il n’y en ait que pour le foot, ou presque.

Dans l’hexagone, sur quelque 300 boxeurs professionnels, combien parviennent à vivre de leur sport ? Une dizaine, tout au plus. Aussi « pros » soient-ils, les boxeurs ne peuvent se consacrer à leur sport à plein temps et sont contraints de travailler à côté. Quand d’autres, ailleurs en Europe, « ne font que ça »...

Onze Denaisiens sur le ring

Treize combats (trois en boxe éducative pour démarrer) dont trois pros entre Denaisiens et Bulgares, en deuxième et troisième parties de soirée, figurent au programme du gala organisé par le Boxing Club de Denain : super-welters, Samy Labalette - Yosif Panov ; mi-lourds, Fouad Nasri - Karen Hachatriyan ; super-moyens, Akim Derghal - Yuseinov Merdjdin.

En remettant les gants, samedi soir, Akim Derghal souhaite commencer à engranger des points pour se classer en vue des championnats de France. « Je veux aussi être une locomotive pour les jeunes qui arrivent », confie-t-il. Son frère aîné Mohamed, le président et entraîneur du BC Denain (une centaine de licenciés, bientôt quatre pros), sera à ses côtés pour le conseiller.

À quelques jours de l’échéance, il reconnaît être « un peu stressé » et s’attend, en boxant à domicile, à « avoir un peu de mal à (s)e libérer ». Sa hantise ? « Décevoir mon public ! »

Gala samedi 9 mai à partir de 19 heures au complexe sportif. Places : gradins 2 € ; ring 10 € ; table 50 €. Buvette et restauration sur place. Réservations : 06 25 06 07 12.

SOURCE: LA VOIX DU NORD.FR

PAR VALÉRIE AUBERT

Depuis son dernier combat, Akim Derghal n’est pas resté sans rien faire, physiquement s’entend. « J’ai continué à m’entretenir, à faire du sac. » L’envie de remonter sur un ring a fini par le titiller, encouragé, aussi, par ses supporters, qui ne peuvent concevoir de le voir mettre un terme à sa carrière à 35 ans.

« Moi, j’étais en période de réflexion. » Entre la politique, son poste de responsable de la sécurité chez Carrefour, il n’a plus beaucoup de temps pour se consacrer au reste. Mais le boxeur qu’il n’a cessé d’être a « soif de victoires ». Alors, il y a quelques semaines, il est retourné à la salle, comme il le fit ce jour de 1994, à 14 ans.

« J’ai assisté à un entraînement au Faubourg Duchateau, j’avais suivi mon frère. J’ai eu envie d’essayer et ça m’a plu. » Enfin un sport qui lui correspondait, après s’être essayé au sprint et au demi-fond, au karaté, au foot et au water-polo !

« J’ai disputé mon premier combat au bout de cinq ou six mois et j’ai gagné par K.O. à la première reprise. Je me suis dit que j’étais fait pour ce sport. » Il s’entraîne très régulièrement, sous la houlette de Maurice Sawieracz.

Jusqu’à l’âge de 18 ans, il va néanmoins concilier foot et boxe. Après un bac S obtenu au lycée Mousseron, il intègre l’enseigne de grande distribution du centre-ville comme agent de sécurité et fait le choix définitif de la boxe. Chez les amateurs, il a cumulé 35 victoires (dont 20 avant la limite) en 45 combats. Il a été champion du Nord à deux reprises et finaliste du championnat des Flandres.

En 2001, à 21 ans, il passe pro. Il trouve peu d’adversaires à sa mesure. Sa carrière connaît un nouveau souffle en 2004, lorsqu’il dispute la finale du tournoi de France, à Denain, face au Lorrain David Greter. Il perd aux points. Re-belote deux ans plus tard, cette fois à Nice, contre le Cannois José Tavares. Le combat, diffusé à la télé, se solde par une défaite pour le Nordiste.

En 2010, il part à la conquête d’une ceinture européenne WBO en Espagne face à Alejandro Lakatos. Il perd aux points… La même année, il tente, face à son public, de ravir le titre de champion de France au Parisien Christopher Rebrassé. Il se blesse à un œil dès le 2e round. C’est aussi une blessure qui le contraint à jeter l’éponge au 5e round en 2011 alors qu’il tente un titre européen WBO, en Allemagne, contre Robin Krasniqi. Fin 2012, il bat, à Denain, le Hongrois Istivan Osros.

Désormais, il a de nouveaux objectifs en tête et se prépare à un autre combat. En jeu, cette fois, une écharpe d’élu municipal…

La solitude du boxeur pro français

Pas facile tous les jours la vie de boxeur pro ! « Ma carrière, confie Akim Derghal, je l’ai menée avec les moyens du bord. J’aurais pu aller plus loin... » Encore faut-il être bien entouré, avoir un prometteur qui sache trouver les adversaires qui permettront de franchir les paliers pas à pas, sans brûler les étapes. Et puis il y a ces combats dont l’issue semble connue d’avance...

Autant d’obstacles qui en découragent plus d’un. « Plus d’une fois, j’ai voulu raccrocher les gants », admet le boxeur denaisien, qui déplore qu’en France, il n’y en ait que pour le foot, ou presque.

Dans l’hexagone, sur quelque 300 boxeurs professionnels, combien parviennent à vivre de leur sport ? Une dizaine, tout au plus. Aussi « pros » soient-ils, les boxeurs ne peuvent se consacrer à leur sport à plein temps et sont contraints de travailler à côté. Quand d’autres, ailleurs en Europe, « ne font que ça »...

Onze Denaisiens sur le ring

Treize combats (trois en boxe éducative pour démarrer) dont trois pros entre Denaisiens et Bulgares, en deuxième et troisième parties de soirée, figurent au programme du gala organisé par le Boxing Club de Denain : super-welters, Samy Labalette - Yosif Panov ; mi-lourds, Fouad Nasri - Karen Hachatriyan ; super-moyens, Akim Derghal - Yuseinov Merdjdin.

En remettant les gants, samedi soir, Akim Derghal souhaite commencer à engranger des points pour se classer en vue des championnats de France. « Je veux aussi être une locomotive pour les jeunes qui arrivent », confie-t-il. Son frère aîné Mohamed, le président et entraîneur du BC Denain (une centaine de licenciés, bientôt quatre pros), sera à ses côtés pour le conseiller.

À quelques jours de l’échéance, il reconnaît être « un peu stressé » et s’attend, en boxant à domicile, à « avoir un peu de mal à (s)e libérer ». Sa hantise ? « Décevoir mon public ! »

Gala samedi 9 mai à partir de 19 heures au complexe sportif. Places : gradins 2 € ; ring 10 € ; table 50 €. Buvette et restauration sur place. Réservations : 06 25 06 07 12.

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